mercredi 15 août 2012

1971 : Le Déclic

La Jeune Mariée/Nevesta
Il y a comme ça des films qui déclenchent quelque chose en vous. Ce quelque chose d'indéfinissable mais qui vous prend les tripes et vous rend accro à jamais. C'est le cas de La Jeune Mariée de Borislav Sajtinac présenté en compétition en 1971 et récompensé (à juste titre) d'un prix.
Je garde en mémoire cette vision où la simplicité d'une animation en papiers découpés, (je suis déjà un convaincu par cette technique grâce aux films de J.-F. Laguionie) soutenu par une musique obsédante, sorte de tango qui vous mène par le bout du nez  durant 8,11 minutes. C'est simple, sobre mais efficace, d'un humour grinçant. A cette époque la Yougoslavie, par encore disloquée, est le fleuron de l'animation des pays de l'Est. On parle depuis plus d'une décennie de l'école de Zagreb, à juste titre, mais d'autres studios (Belgrade…) développent une production de grande qualité.
Ce n'est qu'en 2008, à l'occasion du Festival Cinanima à Espinho (Portugal) que je le  rencontre pour la première fois et lui avoue la voix pleine d'émotion à quel point son  film a été primordial pour moi.
Borislac Sajtinac saluant le public depuis le  balcon au casino. C'était la  tradition. © André Gobeli.

Une jeune femme attend sur un banc l'élu de son cœur. De nombreux soupirants la courtisent sans succès. Le vainqueur sera inattendu…
35 mm, coul.  (http://www.sajtinac.fr/index.php?post/2010/03/22/Yougo)

Ce premier festival d'Annecy est aussi l'occasion à chaque séance de prendre de bonnes  claques et de découvrir enfin l'animation mondiale dans se qu'elle a de contemporain. Ce  festival est aussi l'occasion de faire timidement connaissance avec différentes  personnalités que j'aborde à peine. Raoul Servais, Alexandre Alexeïeff, Nicole Salomon…

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