vendredi 17 août 2012

1984 States contacts

Direction côte ouest

Il est temps de faire venir les grosses machines hollywoodiennes. Le Festival depuis ses débuts faisaient la fine bouche aux faiseurs de cartoons. Ils n'étaient acceptés que dans le cadre d'une rétrospective ou hommage et si celle-ci ne dépassait pas les années quarante. Bien sûr quelques stars - et pas des moindres étaient venus dans la cité savoyardes. Chuck Jones, membre du Jury (4e Jica en 1963), Friz (Isadore) Freleng (4e Rica en 1982) ou Saül Bass (1971) bien que ce dernier n'ait rien à voir avec le cartoon ; sa réputation étant plutôt liée à ses qualités de graphiste et à ses génériques pour Otto Preminger, Alfred Hitchcock...
Il faudrait qu'on me rafraîchisse la mémoire pour trouver d'autres noms !
Chuck Jones et Paul Grimault • Mrs. & Mr. Friz Freleng ; Raymond et Annie Maillet ; Michel Boschet et Barbara. • Saül Bass en plein lors du traditionnel picnic © André Gobeli.

Donc, tout un aspect de l'animation mondial, et pas la moindre, passait à la trappe. Producteurs, studios, réalisateurs, animateurs tous dans le même bain, et hop on tire la chasse. Avec de tels préjugés ça forgeait les esprits. Mais c'était dans l'air du temps. la Nouvelle Vague était passée par là remettant en cause tout un cinéma, dont celui en Studio. De nouveaux styles d'animation avaient vu le jour, etc. Je ne vais pas refaire l'histoire du cinéma d'animation, les ouvrages sur ce sujet existent à profusion.

Hollywood nous voilà !
L'idée était de pouvoir aussi booster le Festival avec la venue de Majors américaines. Le nouveau public d'Annecy demande cette ouverture qui devient indispensable à l'évolution du Festival. Il n'était pas question de renier l'actif culturel d'Annecy, au contraire, c'était son fer de lance. Il fallait rebondir dessus et intégrer, au nom d'une "culture", d'une mémoire", d'un "art" TOUT le monde, y compris ces "maudits" studios". Peut-on écrire "être moins sectaire" ? Il est évident que cette nouvelle idée allait faire des mécontent(e)s.
En route, en vol, pour les Etats-Unis. Ca se passe en août 84. Arrivée à New York City où Nous retrouvons Simone Derobert et John Canemaker (1) qui m'héberge une nuit chez lui le temps de retrouver mes amis Bruce et Marie absents qui doivent prendre le relais dans Little Italy...
On fera un crochet par le Festival d'Ottawa (qui se passe à Toronto cette année-là) où j'y retrouve Tonton-Ed-Herscovitz qui me dépanne de quelques dollars. Au bout d'une semaine de festival (toujours agréable même si la ville est relativement attrayante) nous (votre serviteur, Jean-Luc Xiberras et Anne-Marie Meneux) nous envolons pour Los Angeles. C'est la première fois que je découvre la cité des Anges. Je suis plus habitué à la côte Est avec la Grosse Pomme. Je n'ai pas un coup foudre débordant pour la ville. Mais peut-on parler de "ville" cette enfilade de banlieues où tu n'existes pas si tu ne possède pas une voiture. 
acte 1 : Disney' Studios
On loue un véhicule et direction Burbank, le quartier des Studios Disney. Un motel à quelques pas sera notre Q.G. Le lendemain, directement, nous nous dirigeons vers le Temple. Un gardien black, d'une rare indifférence, nous accueil comme des touristes lambda qu'il croise chaque jour de l'année et nous autorise à entrer (après avoir laisser nos appareils photos comme si nous pénétrions à Fort Knox). Dans un minuscule bureau, transformé en mini-musée, il y a accrochés au mur des cadres avec des images de dessins animés, des techniques, des objets du pré-cinéma. Un brave employé, soit-disant Grand Maître des lieux, nous fait une  visite guidée en bonne et due forme insistant pédagogiquement sur les base du dessin animé et de la lourdes chaîne de fabrication : Script, découpage, story-board, lay-out, animation, décor, cleaning, trace-gouache prise de vue, montage, enregistrement des bruits, des paroles, de la musique, synchronisation, etc., etc. C'est, fastidieux et… emmerdant. Faudra lui couper discrètement la parole à ce moulin pour placer le but de notre voyage et de notre visite en ces Studios vénérés par le monde  entier (un peu de brosse à  reliure ne fait pas de mal). Il nous écoute sagement et poliment (il suit les consignes managériales) mais ce n'est pas le bon interlocuteur (ça, on s'en était aperçu depuis belle lurette). Cependant il prend note de notre visite, de nos souhaits quant à la future venue des Studios. Échanges de cartes et l'affaire est dans le sac...(2)
Visite inévitable de L.A. en voiture.

acte 2 : Frisco', ILM
DIrection le Nord, San Fransisco. Objectif rencontré quelqu'un de Ilm. Autre haut lieu du cinéma et surtout de l'animation par ordinateur, effets spéciaux et tutti quanti… San Raphael (une vingtaine de km au nord, après avoir traversé le Golden Gate), là où se trouve l'antre de George Lucas. Vous savez ce qu'est un bide ? Ce fut mé-mo-rable. En fait de studios, très bien cachés dans la nature nous n'avons  vu d'Ilm que la boîte aux lettres. Connaissant Jean-Luc il ne s'arrêtera pas à cet échec et reviendra à la charge le moment venu si bien que le studio sera accueuilli au Festival quelques années plus tard dans les années 90 (j'y reviendrai car, là aussi, ce fut mé-mo-rable!). Il n'y a rien  d'autre a faire que du tourisme donc visite du Frisco traditionnel, avec descente en voiture de Lombard Street, visite de Chinatown et dégustation de crevettes sur le port. En plus il fait froid. Inutile d'y faire de vieux, nous repartons pour le  Sud.

acte 3 : Mallibu Colonyn farniente et coca-cola
De retour (la queue basse) à Los Angles. Petit ennui sur l'autoroute (un excès de vitesse) d'Anne-Marie qui doit jurer sur la Bible au motard qui nous a arrêté de ne plus  recommencer. Good Girl! Le séjour à L.A. s'achève touristiquement avec la visite inévitable de Disneyland (le vrai, celui d'Anaheim) et d'Universal Studio. Enfin on rend visite à Fini & Bill Littlejohn à Malibu Colony situé à une bonne quarantaine de km de Burbank. "Vous verrez ce n'est pas loin", nous a-t-elle affirmé. Mouais !
Au centre Bill et son épouse Fini.

Bill/William Charles Littlejohn (27/01/1914 - 17/09/2010. Merci Imdb) est un fidèle du Festival d'Annecy et membre actif de l'Asifa dont il fait partie au Conseil d'administration. Le l'ai croisé à chaque édition dans les années 70 sans vraiment l'aborder car il était vraiment impressionnant avec sa carrure et son air de Texan bourru. C'est lors de l'édition 81 que Tonton-Ed crée le lien et je découvre un vrai bonhomme, marrant, plaisantant et chaleureux.
Bill et sa femme Fini (elle parle français) nous accueillent un soir dans leur maison de Malibu Colony au bord de la plage. Hélas June Foray (3) est absente. La soirée est évidemment très agréable. La douceur extérieure nous permettra d'improviser une petite balade sur la plage et de découvrir que leurs voisins sont Barbra Streisand ou Paul Newman (entre autres). Oups!


Bill Littlejohn. Courtesy of the UCLA Animation WorkshopJune Foray.

La soirée riche en discussion, nous a permis de mieux découvrir Bill, un animateur qui croisa tout ce que l'animation américaine avait pu engendrer. Mais le côté le plus étonnant et cocasse de se personnage c'est qu'il a été comme une sorte de gauchiste là-bas. Militant syndicaliste il en a vu des vertes et des pas mûres. Activiste, son militantisme lui a été fatal. Il n'a pas toujours été persona grata dans le milieu du cartoon. Il en est que plus sympathique à  mes yeux
La grande grève de 1941 se souviendrait-elle encore de lui ? 
Hélas, sa venue en France se fera plus rare pour complètement disparaître. Retraite anticipée ? Non réélection au bureau de l'Asifa ? En tout cas Annecy a perdu une  occasion de rendre un réel hommage.


acte 4 : Mr. Chuck Jones himself
Dernier événement culturel et grand moment d'émotion, c'est ma rencontre furtive  avec Chuck Jones lors d'une projection organisée par l'Asifa Hollywood. Du 19 juin au 2 juillet avaient eu lieux les Olympiades du film d'animation, juste avant les jeux officiels.
Fini Littlejohn s'y est énormément investie (http://www.awn.com/mag/issue1.4/articles/deneroffini1.4.html). La soirée devait peut-être faire écho au palmarès des 50 Meilleurs films d'animation de tous les temps. En tout cas, Chuck Jones était bien là. Tonton Edouard fit la liaison et je serrais la main, plus intimidé que jamais, marmonnant des idioties en franglais... Plus occupé par des vieux amis et des journalistes qui le suivaient de près, il s'éclipsa rapidement. M'en fous. Chuck Jones était bien vivant et je l'avais vu ! Le contact ne sera pas rompu car, un peu plus de dix ans après, j'éditerai (Dreamland) en français son livre Chuck Amuck.

Tout voyage a une fin. Jean-Luc et Anne-Marie reprennent l'avion pour Genève, quant à moi, je poursuis mes vacances en faisant une petite virée en Greyhound via Phoenix et Las Vegas...

1. John Canemaker est un homme adorable, un historien de l'animation de très niveau, cultivé, intelligent et un vrai passionné du dessin animé. Collectionneur averti ses murs  sont encombrés d'originaux de Winsor McCay (Gerie) et de Chernobog le diable d'Une nuit sur le mont Chauve (Fantasia) animé par Bill Tytla. Miam...
 Je l'ai connu lors de mon premier voyage à N.Y. en 1975, un week-end vite passé, une escapade depuis Montréal où nous étions tout un groupe de jeunes français en visite (avec l'Ofqj) pour y découvrir l'animation. Trois semaines de vacances-découvertes. Lors de ce week-end, John nous avait fait découvrir les derniers hauts lieux du cinéma américain, dont la visite d'un studio - le dernier - une grosse bâtisse cubique comme on en voit à Hollywood. Le bâtiment, situé dans la banlieue le Bronx ou le Queens, je ne sais plus très  bien, devait dater des 30 ou 40, dernier vestige d'une époque qui avait vu passer les noms les plus prestigieux du 7e Art. Tout cela allait être rasé. 
2. La concrétisation se fera l'édition suivante en 1985 avec la  venue de ILM pour une séance mémorable (voir la page) et en 1987 avec Les Chefs-d'œuvre de Walt Disney en avant-première et en 1989 Présence de Walt Disney avec un programme Mickey Mouse War Shorts (supprimé au dernier moment ?) ; le long-métrage Oliver ans Company et une délégation menée par Peter Schneider vice-président de la production des longs-métrages.
3. June Foray qui fêtera ses 95 printemps en septembre mériterait elle aussi une standing ovation à Annecy. Malgré son âge, elle continuerait son activité professionnelle : le doublage. Depuis les années 50 elle prête (donne) sa voix à tout ce qui bouge chez les toons. Elle a cotoyé les plus grands Tex Avery, Disney, C. Jones, F. Freleng, etc. Je l'ai connue en même temps que Bill Littlejohn. Je lui consacrerai aussi une page. C'est la moindre des choses.


mercredi 15 août 2012

1971 : Le Déclic

La Jeune Mariée/Nevesta
Il y a comme ça des films qui déclenchent quelque chose en vous. Ce quelque chose d'indéfinissable mais qui vous prend les tripes et vous rend accro à jamais. C'est le cas de La Jeune Mariée de Borislav Sajtinac présenté en compétition en 1971 et récompensé (à juste titre) d'un prix.
Je garde en mémoire cette vision où la simplicité d'une animation en papiers découpés, (je suis déjà un convaincu par cette technique grâce aux films de J.-F. Laguionie) soutenu par une musique obsédante, sorte de tango qui vous mène par le bout du nez  durant 8,11 minutes. C'est simple, sobre mais efficace, d'un humour grinçant. A cette époque la Yougoslavie, par encore disloquée, est le fleuron de l'animation des pays de l'Est. On parle depuis plus d'une décennie de l'école de Zagreb, à juste titre, mais d'autres studios (Belgrade…) développent une production de grande qualité.
Ce n'est qu'en 2008, à l'occasion du Festival Cinanima à Espinho (Portugal) que je le  rencontre pour la première fois et lui avoue la voix pleine d'émotion à quel point son  film a été primordial pour moi.
Borislac Sajtinac saluant le public depuis le  balcon au casino. C'était la  tradition. © André Gobeli.

Une jeune femme attend sur un banc l'élu de son cœur. De nombreux soupirants la courtisent sans succès. Le vainqueur sera inattendu…
35 mm, coul.  (http://www.sajtinac.fr/index.php?post/2010/03/22/Yougo)

Ce premier festival d'Annecy est aussi l'occasion à chaque séance de prendre de bonnes  claques et de découvrir enfin l'animation mondiale dans se qu'elle a de contemporain. Ce  festival est aussi l'occasion de faire timidement connaissance avec différentes  personnalités que j'aborde à peine. Raoul Servais, Alexandre Alexeïeff, Nicole Salomon…

mardi 14 août 2012

2002 Savoyarde

Et ça sera une normande

En préambule : Vache de taille moyenne, a une robe blanche avec plus ou moins de taches brunes ou bringées. Elle a la réputation d'être une race mixte, qui produit une viande de qualité et dont le lait est particulièrement bien adapté à la transformation fromagère. Cela en fait la deuxième race laitière française en termes d'effectifs derrière la prim'holstein. La normande est en outre un animal emblématique de la Normandie. Elle étend toutefois son influence dans les régions avoisinantes depuis déjà longtemps, et est présente un peu partout dans le monde. (d'après Wikipedia)

Donc, cette année-là, le visuel sera vache. Drôle  d'idée pour un festival d'animation, mais bon. Je suis peut-être trop cartésien ou étroit pour apprécie le génie et l'efficacité de cette image.
Autres vache du cartoon. The Booze Hangs Hight (Bosko, 1930 • Cow and Chicken

Les éditos des directions administrative et artistique sont plus encourages sur le  contenu de la future édition. (extraits du dossier de presse)




Le grand moment qu'il faut garder c'est le palmarès, le Grand Prix : Barcode (d'Adriaan Lokman Pays-bas). 

Ce film je l'aurai sélectionné sans aucun doute. Incontestablement il a sa place dans un festival international. Mais comme Grand Prix du court-métrage je vais m'interroger quelques années encore. Pourtant, de l'aveu même de Bernard Génin (membre du Jury) le film a été élu a l'unanimité. Dont acte. Il fera partie de ces Grands prix qu'on va oublier. Pour moi, ce court a deux défauts principaux : 1/ Il ne fait pas honneur à la  technique informatique qui a depuis quelques années dépassé le stade de la répétition (en animation on appelle ça des cycles). 2/Je ne suis pas sûr qu'il éveille des évocations tant il est froid et ne montre de l'animation qu'un aspect sans que ce soit pour autant son meilleur.
Il faudrait relancer le Festival de Knokke-le-Zoute.
2002, c'est aussi l'année où le monde de l'animation perd quelques-un de ses membre : Chuck Jones (90 ans), Faith Hubley, Jan Lenica, Paul Berry (The Sandman, Annecy 93, en ill.) et Arcady (liste non exhaustive).
L'horreur et le cauchemar, genres pas assez exploités dans le cinéma d'animation.

lundi 13 août 2012

1987 : Sélectionneur

Dure épreuve, on retrousse ses manches
On ne le dira jamais assez. Sélectionner des films, c'est-à-dire en écarter une bonne partie, n'est pas une tâche facile mais qui ne pause aucun problème. Il faut bien se rendre à l'évidence, il y a de très mauvais films, il y en a aussi de très bons et, entre les deux, une quantité d'œuvres, un nombre assez important, de bonne qualité mais avec ce je ne sais quoi qui ne fait pas l'unanimité.

Pour rassurer les anxieux la pratique est relativement simple : on voit des films, on boit des cafés, on fait des pauses, on vote en notant de 0 à 3 (c'était ainsi cette année-là d'un accord commun avec mes deux co-juges), et on recommence une dizaine de jours d'affilé de 9 à 19 h. 3 zéros c'était l'élimination immédiate ; 9 points une sélection d'office. Entre les deux, c'est la bataille. Car on s'est pas mal  accroché, pas souvent, mais suffisamment pour que chacun se batte bec et ongles à défendre "son" poulain.
Le problème est survenu sur les films dits "moyens" car, impératif imposé et à respecter : un nombre de séances avec une durée déterminée. C'est incompressible. Il y a aussi l'injustice des films sélectionnés en compétition officiel et le "rebut" en panorama ou Hors compétition. Effectivement, il y a toujours des films qui pourraient basculer sans problème d'une catégorie à l'autre. La sélection n'étant pas une science exacte et les membres du jury n'étant pas des robots leurs choix font grincer des dents à chaque festival. Cela partie de ces "marronniers"  sujet de discussion intarissable à la terrasse des cafés.
Il faut savoir, que dans toute la sélection, c'est sans honte, que je reconnais avoir choisi (avec mes collègues) le meilleur de l'année. Un bon film ne se rate pas.
Grands prix ex-æquo 1987: L'Homme qui plantait des arbres de Frédéric Back, Canada. avec Un monde pourri du Bulgare Boyko Kanev (que beaucoup ont dû hélas oublier).

Cette année je suis désigné pour faire partie du jury de sélection avec la britannique Kathleen "Spud" Houston et le Hongrois Istvan Antal (pour les bios reportez vous à la page 8 du catalogue officiel). Je ne les connais pas. Nous ferons connaissance. Ils sont charmants, ne parlent pas (ou si peu) un mot de français, mais nous nous entendons parfaitement sur tout. Enfin presque. Nous sommes rapidement d'accord sur nos règles de sélection et de vote (voir plus haut) ainsi que du rythme car on nous a dressé une liste de plus 700 films à visionner ; ce que l'on fera dans leur intégralité. Nicole Salomon, qu'on ne présente plus, nous chouchoute en tant que secrétaire. Elle m'assistera en anglais quand les discussions deviendront plus pointues.
Istvan, Kathleen et Thierry.


Dernier privilège
Pour ceux qui connaissent Bonlieu et la grande salle, C'est là, que nous avons, pendant une dizaine de jours, visionné les films, confortablement installé et surtout avec les conditions optimum surtout quand on vous présente un film en scope. 
Nous ne sommes que quatre dans cette immense salle, souvent accompagnés de visiteurs VIP comme Bruno Edera, producteur à la TV suisse romande, qui vient faire son marché pour ses émissions qu'il prépare d'avance. Il faut noter que la TV suisse Romande est une des plus fidèles (et anciennes) à Annecy avec une politique d'achat de courts-métrages que nos chaînes nationales ont mis du temps à rattraper.
Cette qualité de visionnage n'a pas perduré. Je crois que nous avons été le dernier jury a bénéficier de ces conditions exceptionnelles. La vidéo a remplacé les lourdes bobines (ce n'est pas non plus un mal pour les auteurs obligés d'envoyer leurs copies a travers le monde) puis, aujourd'hui, le DVD… encore plus pratique.
Travaillant avec une projection traditionnelle, il nous était difficile (même si nous en avions l'autorité) de faire des caprices ou de jouer avec les nerfs des projectionnistes qui, en cabine, se démenaient avec les bobines, 16 mm, double-bande, 35 mm, etc., etc.

La presse se déchaîne
Réception à l'Hôtel de ville en grande pompe pour nous  remercier de notre sacrifice. 
De g. à dr. : T. Steff, Jean-Luc Xiberras, en 1er plan non identifié, au second plan Francis Nielsen *, Itsvan Antal, Bob Balser*, Kathleen Houston, Marie-Noëlle Provent (président des Jica), Non identifé, Bernard Bosson, maire d'Annecy, Non identifiés. * Jury films commandités.


La Sélection : on sort les couteaux
Des révélations ?… Peut-être.

dimanche 12 août 2012

1970-80 Chasse gardée

Projet d'un centre de promotion/
démonstration/consultation/documentation/archives 
du cinéma d'animation




On trouve un peu de tout quand on fait du rangement. Voici un dossier de 8 pages (dont 3 de budget) que j'ai daté à l'emporte-pièce. Seul l'état du papier et le style de la frapper supposent que ces pages on été  rédigées lors de cette décennie. Reste à  découvrir l'auteur ou qu'il se révèle dans un commentaire.
Le Centre du Film d'Animation ne verra jamais le jour face aux bulldozers associatifs déjà en place. Chasse gardée.


1992 Les Arts animés

Ca bouge (toujours) dans l'animation

Le 2 juillet le Conseil d'administration se réunit. L'association a principal pour but  de diffuser des programmes  d'animation. Belle initiative, mais l'association ne survivra pas longtemps.
La cotisation est de 200 francs pour les membres actifs et de 100 pour ls adhérents.
Le bureau est constitué de Didier Brunner* (président) ; Michel ocelot (vice-président), Houël Caouissin (secrétaire) ; Stéphane Singier (Secrétaire) et Jean-Pierre Gibrat *(trésorier).

* Producteurs TEF (Trans Europ Film) nous nous  sommes cotoyer pendant près de deux ans autour de l'émission Télétoon diffusée sur France 2. Je reviendrai sur cette grande  aventure qui a débuté fin 82-début 83…

1998 Annualisation

Enfin !

On l'attendait depuis 1983. C''en était presque devenue l'arlésienne de nos  réunions de Conseil d'administration des Jica. Durant cette quinzaine d'années les freineurs des quatre fers étaient encore dynamiques et avaient tout fait pour éviter cette annualisation. Alors que les festivals commençaient à pousser à travers toute l'Europe* il y avait comme un consensus, un peu imposer par l'Asifa qui "patronnait" de sa bienveillance l'existence ou non de telle ou telle rencontre. Zagreb, le "concurrent" direct pouvait râler de cet changement de rythme. Mais d'autres festivals, comme Espinho déjà annuel, restaient indifférents.
Les professionnels au  sein de cartoon sont en tout cas favorables à cette annualisation. Cartoon News 35, mai 1998. Pour l'anecdote, le Festival d'Annecy à déjà été "annuel" avec les éditions de 1962 et de 1963 (3e et 4e Jica) quand celui-ci a décidé (pour quelle raison?) de changer d'année.

* Et pourtant, en France et en Europe les festivals sont déjà nombreux. Le dessin animé a la cote : L'Afca et son festival français Albi (Annuel depuis 1984) • Les Nuits magiques à ? • Festival de cinéma d'animation de Baillargues (annuel depuis 1972) • Festival audiovisuel du Grand Sud (Millau, Annuel) •••• Cardiff (Grande-Bretagne), Stuttgart (Allemagne, depuis 1982, bi-annuel) • Zagreb (Yougoslavie, bi-annuel depuis 1970) • Varnas (Bulgarie, Bi annuel depuis 1977) • Festival de dessins animés de Bruxelles (Belgique, annuel depuis 1982) • Utrecht (Pays-bas) •  En suisse • En Italie • Bratislava (Tchécoslovaquie) • Etc.

samedi 11 août 2012

1991 Candidatures à l'Asifa

Renouvellement de Bureau

Note reçue pour le futur vote qui se passera le ??? à ??? avec les notes d'intention de chaque candidat dont on ignore la nationalité.








1987 Coup cœur à la pub

Oscar Grillo

Jamais la publicité n'a été aussi bien mise à l'honneur que cette année-là a Annecy. Depuis on a l'impression que ce n'est devenu que source à fric.

L'idée est venue de Gérald Dupeyrot et Jean-Luc Xiberras a sauté sur l'occasion. Il serait bon, judicieux voire instructif de proposer régulièrement ce genre de programme consacré à ces créateurs-pubeurs. Mais peut-être que la publicité contemporaine est moins inventive, moins rigolote, moins…
Grillo est d'origine argentine mais a essentiellement sévit en Grande-Bretagne. La rétrospective de ses oeuvres que nous a proposé Gérald est une petit merveille qui vous met du baume au cœur tant la création de cet Oscar est brillantissime, sans parlé de l'humour so british qui parsème tous ces petits spots.

Le bonhomme est tellement sympathique et génial que Gérald l'a recontacté 14 ans plus tard afin de lui consacré un numéro spécial de notre émission Télétoon.

Seaside Woman. 1980. C'est beau comme de la pub, animé comme un vrai cartton.


1987 Palmarès

Heur-reux !

Pages données pour information et remplir ce blog… Cependant, en bas de la page 2 je trouve intéressant Les Chiffres d'Annecy 87. 28 longs métrages présentés soit entre 35 et 40 heures de projection. Damned ! Qui a pu suivre ce rythme infernal ? On ne peut pas dire que les longs étaient absents cette année-là.




1990 Changement…

… de direction.

Jean-Luc Xiberras, qui avait remplacé Raymond Maillet en 1982, cède, sur sa décision de prendre un peu de recul, sa place à Gérard Bortolato un habitué du festival, membre du Conseil d'administration du Cica. 
La Lettre du Centre national du cinéma d'animation, non datée, officialise le changement.

Exit le quotidien
Un peu lassé également, épuisé par le Quotidien qui m'a bouffé les trois premiers festivals (je n'assistais que par miracle à quelques séances de compétition). Je décide de ne pas remettre le couvert pour la future édition de 91. Je dois aussi reconnaître qu'une certaine complicité avec Jean-Luc allait me manquer.
Le flambeau sera repris avec autant d'énergie par Philippe Moins (directeur à ses moments perdus du fameux Festival de dessins animés de Bruxelles). Il va relooker le quotidien grâce aux moyens informatiques dits PAO (déjà bien plus  performants à 89) mis à disposition de la nouvelle équipe de rédaction.
Bon travail Philippe !


1987 Micro trottoir

La vérité sort de la bouche des festivaliers

Il y a de tout. Voici un florilège de quelques opinions prisent sur le vif la veille par un des journalistes du Quotidien. C'est le dernier jour, il n'y a que 8 pages à boucler mais dans l'après-midi et le jury tarde à rendre ses prix (Cf. la page Contestation). Derniers coup de collier pour les maquettistes, les imprimeurs, les secrétaires et traducteurs(trices) qui finalisent dans la panique ce dernier numéro.
J'ai un faible pour la déclaration pleine d'aplomb de l'animateur suisse-italien… le traducteur a du mal interpréter sa pensée.

Le Quotidien, N°7 Palmarès.


1987 Contestation

Un juré se rebelle…

Belle brochette ou mélange explosif ? Visiblement les délibérations furent houleuses même tendues. Interminables pour certains. Philippe Druillet (dommage le Quotidien à l'époque ne pouvait révéler se genre de détail, y'a prescription...) m'a confié qu'effectivement les discussions furent âpres et que la pauvre Jane Aaron avait craqué : une grosse crise de larmes genre animatrice au bord de la crise de nerf…
Remarques : Grand Prix Ex-æquo L'Homme qui plantait des arbres de Frederick Back (Canada, et prix Canal +, et Prix du public) avec Un monde pourri de Boyko Kanev (Bulgarie). Qui s'en souvient encore ? 

A la  sélection il ne m'était pas resté indifférent.
Henri Koulev, le juré bulgare, a-t-il eut une quelconque influence pour imposer ce choix nationaliste ? On est en droit de se poser des questions quand, lors de la remise des prix, Jean-Manuel Costa, dans une rare audace, s'est désolidarisé de ses acolytes. Le fait, d'une rare audace est à noter mais, faute d'éléments, il est apparu comme une bévue du Français. Connaissant un peu Jean-Manuel il faut lui reconnaître un certain franc parlé qui peut surprendre mais tout à son honneur.
Du jamais vu à Annecy.



1987 Tezuka

The Great

Ozamu Tezuka est venu à Annecy grâce à une personne disparue en 2006 : Edouard Herzcovitz (dit Tonton), un fidèle d'Annecy (il y vient depuis les années 70*), personnage incontournable durant toutes ses années si on voulait avoir avec accès à l'animation international. Polyglotte, je l'ai vu maîtriser 6 ou 8 langues durant un déjeuner alors que des artistes du monde entier le croisait et venait discuter avec lui.
Donc "Tonton" avait plus  d'un tour dans son sac, et avait "tanner" Jean-Luc Xiberras pour que le festival invite Tezuka et lui rende hommage (ce qui n'était pas une idée incongrue non plus). Edouard, séjournant à Tokyo, se faisait fort de convaincre son ami nippon de venir à Annecy. Ce qui fut fait. Tezuka et Herscovitz débarquèrent à Paris. J''étais déjà à Annecy à préparer le Quotidien et ne pu rencontrer le maître du manga lors d'un dîner organisé par mes associés de Tarcus. Je m'en mords encore les doigts...

Edouard avait eut le nez creux car, à peine deux ans plus tard, Tezuka nous quittait.



Le décès de Tezuka annoncé dans le Asahi Evening News, Friday February 10, 1989. Document donné par E. Herscovitz.

* Je n'ai réellement connu et bien côtoyer Edouard qu'à partir de 1978 lors de la sortie du premier numéro de Banc-titre.


1989 Quotidien

Ma quote part.

Trois années successives passées au  Quotidien du Festival m'ont un peu vidé. Et, honnêtement, voir des films me manque, boire des coups tranquilles avec les potes me manque et me balader comme un simple quidam-festivalier me manque aussi.
Cela dit, d'un commun accord avec Jean-Luc Xiberras, ce ne sera qu'un demi-départ. Je règle les problèmes d'intendance en amont un mois avant le festival et je passe la main le jour J à Pascal Vimenet.
Comme chaque année je prépare donc un certains nombre de pages qui seront imprimées en avance. On échange par fax l'avancement des maquettes de chaque numéro.

Nouveauté dans le le landerneau de la maquette l'ordinateur fait son apparition. J'avais pas prévu ça mais on fera avec…
Pendant le Festival, Pascal se chargera de remplir au jour le jour l'espace qui reste.
Avec lui le quotidien est en bonne main. Je le connais depuis quelques temps, surtout depuis le moment où il a lancé L'Animatographe, nouveau périodique sur l'animation venu comblé le vide de la disparition de Banc-titre.
Pour la préparation je travaille dans les  bureau du Festival, installés dans l'ancien lycée Carnot. Les salle de classe sont vaste, on est à l'aise. j'y retrouve les fidèles "petites mains" Laurence au fichier-accréditation, Maryse au secrétariat mais sera affectée au Quotidien (elle m'accompagne depusi l'édition 83), Laurent à la réception des films, Annick Teninge secrétaire de jean-Luc, etc. (mille excuses aux "oublié". N'ayez crainte je  vais  vous  retrouver)

1989 Mifa 3e

Vitesse supérieure

Ce marché est un réel succès*. Une demande des professionnels qui indéniablement s'y retrouvent et discutent bizness.
Chambardement de taille cette année. Après avoir occupé la salle Eugène Verdun (l'actuelle lieu d'accueil des festivaliers), puis empiété sur le parc adjacent, les ambitions sont telles que les demandes de stands ne pourront être satisfaites dans les mêmes conditions. Alors on déménage le tout de l'autre côté de l'avenue d'Annecy, sur le Pâquier sous un chapiteau monté pour la circonstance.
L'année 89 fut fort chaude et l'ambiance sous la tente devait être proche d'un sauna... Je ne sais plus quelle année les pompiers furent appelés afin d'arroser la toile pour abaisser de quelques degré l'air ambiant qui régnait dans les stands.



* Rappelons qu'il a débuté plus que modestement en 1983, mais dans une édition non reconnue ni  numérotée dans l'historique, et que "l'idée" première était venue de l'Agence Tarcus en charge de l'image de marque de l'édition 83.

Durant l'édition 89, l'Aefa multiplie les initiatives envers les professionnels avec la  création de " La banque de données" outils indispensable devant recenser toutes les productions.

Notons aussi que cette année-là nous trouvons le soutien du Ministère de la Culture, de la Communication, des Grands Travaux et du Bicentenaire. 

1985 Image à réactions

Un pas en arrière

L'image des 15èmes Jica est radicalement autre chose... Le festival  étant dirigé par un bureau, c'est donc le Bureau qui en a décidé ainsi. Le choix du graphiste polonais Lenica, dont la renommée internationale aussi bien comme affichiste que comme réalisateur de film d'animation n'est pas à démontrer, nous laisse perplexe. Quand je dis nous c'est que nous sommes plusieurs, trois exactement, à émettre quelques doute quant à la  réussite graphique de cette édition.
Encore une fois les 3 "rebelles" mettent les pieds les plats pour faire avancer le  schmilblick. Cela restera lettres mortes. Certains réfractaires au sein du Bureau ont encore les réflexes de l'ancien Festival, du temps du Casino. 
Les "rebelles" sont Thierry Steff, Michel Ocelot et Gérarld Dupeyrot qui ont retroussé leurs manches afin de proposer du concret face à cette débacle graphique. 
Dans un autre courrier (3 février 1985 à paraître) Michel ne ménage pas ces mots : "Je suis atterré par l'"Image" d'Annecy 85 - 25ème anniversaire, incohérente, laide, inefficace (le très débutant Hiroshima s'annonce mieux)". Sur toute la ligne je suis en parfaite harmonie  avec Michel.

Place aux idées :



1977 : Conférence de presse houleuse

On est presque venu aux mains...

Étaient présents Michel Roudévitch et André Martin (François Joubert membre du Jury pouvait être présente, je ne peux l'affirmer, quant au quatrième larron je cherche  l'info). Depuis Paris, ils avaient participé à la sélection des films devant avoir l'honneur d'être présentés soit en compétition soit en panorama (hors compétition). 
Le coup d'état de Pinochet au Chili de 1971 est toujours présent. L'ambiance est encore chaude, l'esprit frondeur toujours présent et la révolte post-soixante-huitarde encore vive.
Hélas pour le Comité de sélection, il a eu la mauvaise idée, selon certains, ou la maladresse, selon d'autres, de refuser un film chilien (1). La guillotine n'est pas montée sur le Pâquier mais l'ambiance est là, faute d'explications rationnelles sur ce refus des têtes doivent tomber. Dans les plus "critiques", Il y a quelques membres de l'équipe du fanzine Fantasmagorie (première publication en France sur le dessin animé dans laquelle Jean-Pierre Jeunet y rédige d'excellentes chroniques avec ses amis Phil Casoar, Marc Caro, etc.) dont André Igual n'est pas en manque d'arguments. Dire que tous les noms d'oiseaux y sont passés durant cet échange houleux dans une salle du Casino serait presqu'un euphémisme. Sur la scène Michel et André n'y tenant plus, en sueur, se défendent comme des diables, presque menaçant, sortis de leurs gonds ils répondent mot pour mot avec une rare énergie. Tous le monde est excité, l'atmosphère est électrique. Rarement une conférence de presse aura suscité autant de réactions (quel temps béni). L'important, c'est que tout le monde a échangé et donné son avis sur la question, même ceux qui n'avaient pas vu le film d'ailleurs… Peu importe la mauvaise foi, Chacun y est allé sur ce "Jury suppo de l'impérialisme dominant" (j'y vais fort, c'est vrai, mais la situation était tellement risible) devait rendre compte devant le peuple présent.
Donc acte. La leçon a-t-elle été retenue ? Bien sûr que non car le problème de la sélection fera partie de ces marronniers que le Festival traîne encore... et de nos jours les membres du jury sont aimablement ignorés.

André Martin, pas démonté pour autant, et comme pour se faire "pardonner" va nous offrir cette année-là, en "Festival off" (une première !), au cinéma Vox, une conférence-démonstration époustouflante sur l'avenir des images animées. Sur ce qu'il entrevoit ce que sera l'avenir. Visionnaire le bonhomme.
Peux-t-on encore définir le cinéma d'animation comme une suite d'images fixes filmées ? Quel avenir à totut cela ? 
Par quelle stratégie a-t-il pu organiser cette séance, en récupérant tout ce qui avait été écarté par le jury parisien de sélection mais qui démontrait de ce qu'allait devenir le dessin animé avec les nouvelles images. Fini le cartoon et ces 24 images secondes laborieusement dessinée. Place aux aux images du futur, celles générées par ordinateur. C'est ce credo que Martin va nous asséner durant plusieurs heures avec d'innombrables exemples venus d'expériences improbables : des bidouillages de cuisine, exécutés avec un oscilloscope (on évoque à peine les mots d'image électronique) ou de gratouillis sur de la pellicule, mais André nous parle déjà de pixel et que c'est à ce niveau que seront créées les prochaines images. Dont acte. Leçon retenue pour ma part.

On s'en mordra les doigts quand en 1981 on (2) créera RécréAfca journée ouverte à la  création de tous ces membres de l'association (ce n'était pas un mini festival mais…) et que Gilbert Comparetti (alors un des pionniers dans ces nouvelles technologies) fera une démonstration d'ordinateur devant une quasi indifférence (voire mépris) de certains pontes de l'association. Ça ne marchera jamais avaient-ils affirmé.

1. Particularisme à cette époque du principe de la sélection parisienne, n'importe qui (hé oui!) pouvait venir voir les films soumis au jugement des quatre membres sans pour autant gêner le Jury présent.
Je mettrai en ligne un de ces jours les 14 pages - très intéressantes - du compte-rendu (Note sur un triangle) d'une réunion à l'Afrca sur les problème de la  sélection. Nov. 1978.
2. Marcelle Ponti, Gabriel Cotto et Thierry Steff. Gracieusement Raymond Maillet  nous avait laissé carte blanche sous-entendu "Démerdez-vous".