lundi 16 juillet 2012

1983 : Les avions

Laissez planer les petits papiers
Devenu vite un rituel le  lancer d'avions papier fait fureur lors de l'attente de la séance. C'est arrivé tout d'un coup, sans prévenir, alors que deux plus tôt dans le Casino tout ce passait dans un silence de cathédrale. Calmé olympien pour assister à la Grand'messe du 7ème Art bis. Que c'est-il passé en deux ans ? Une nouvelle  génération pointe son nez. C'est indéniable. Les étudiants deviennent de plus en plus présents et ils veulent en découdre. Alors pourquoi ne pas se laisser aller à ce jeu de potache qui, malgré tout, fait passer le temps d ans une franche ambiance de rigolade. Les représentants des écoles rivalisant d'astuce pour atteindre l'écran et salués de sifflets et autres encouragements vocaux.
Côté matière première ça ne manque pas : le Quotidien avec sont 110 g couché mat sera parfait, de plus les nombreux tracs, flyers publicitaires en libre-service ne sont pas épargnés, et, en désespoir de cause, le catalogue est aussi attaqué pour finir sur la  scène en un pitoyable vol plané plus ou moins réussi. L'art du pliage est soumis à rude épreuve et on a droit à toutes sortes d'aéronefs des plus fantaisistes aux qualités aérodynamiques parfois fort contestables. 
Mais l'important c'est de participer.
Au fil des éditions la tradition du lancer d'avion-papier perdurera avec, certaines années, des variantes dans les fabrications aéronautiques à partir de plans plus ou moins officieux fournis par des âmes charitables.... 
Certaines sociétés de production afin de mieux communiquer se sont engouffrés dans le gimmick devenu une institution.
En 2002, invitation de l'animation slovaque.
Malgré ce déluge d'objets volants il n'y a pas eu, à ma connaissance, d'incidents ou d'accidents.

vendredi 13 juillet 2012

1960 : 1er Grand Prix

Un lion et une chanson


C'est vrai, je n'étais pas présent (9 ans à l'époque) à ces 3èmes JICA, nouvellement implantées à Annecy, mais Le Lion et la chanson, ainsi que Bretislav Pojar, le réalisateur, tiennent une place particulière aussi bien dans mon cœur que dans mon top ten.


La marionnettes, comme la technique du papier découpé sont mes dadas. Pourquoi ? C'est assez indéfinissable. Je ne sais comment m'expliquer. Mais très tôt, le côté "risqué" de ces techniques (ce qui est fait est fait, on ne revient pas en arrière) me séduit. Il y a  aussi des personnages, comme Trnka. L'annonce de son décès en décembre 69 sur l'unique chaîne de télévision reste gravée dans ma mémoire. Je ne le rencontrerai jamais. Le printemps de Prague accumulent les victimes.
Bretislav Pojar je l'ai croisé plusieurs fois, et interviewé. La dernière, lors de sa venue à Annecy en 2000 pour les 40 ans du Festival (et de l'Asifa). J'ai pu avoir une bonne heure de conversation avec lui. 
© Bernard Clarens, 2000.
Quel homme charmant attentif et respectueux. Répondant sans difficulté et sincérité à  toutes mes questions parfois maladroites.
A propos de maladresse, il faut passer à l'année 1978. Lors des 3èmes Rica. Banc-titre, dont c'est le premier numéro, paraît lors de ces rencontres. Tant bien que mal, Raymond Maillet accepte ma demande : vendre les numéros dans le hall du Casino. C'est comme si je lui avais arraché un bras. Ma demande était vraiment outrecuidante !
C'est à ce moment qu'un Suisse me tombe sur le dos. Bruno Edera*, que je croise depuis 1971, je pèse pas lourd face à lui. 
A juste titre, il me fait la remarque qu'un article concernant Pojar publié dans le N°1 est malencontreux et pouvant créer des problèmes. Je n'ai pas écrit l'article mais j'assume les remarques. Pour des raisons politiques qui me sont totalement inconnues et étrangères, le fils de Pojar travaille en Suisse. Le texte fait référence – maladroitement – à une "fuite" à l'Ouest de son père (au Canada et à l'Onf). Les tensions entre l'Ouest et l'Est sont bien présentes et pesantes, et cette maladresse éditoriale pouvaient gêner.
Découverte
Pour la rédaction de ce premier numéro de Banc-titre, Raymond Maillet m'avait passé le pré-programme des Rica 78 plusieurs semaines avant. Je ne vous dis pas comment nous avons ramer pour écrire les quelques lignes sur Jan Svankmajer (Même R.M. ne possédait qu'une misérable fiche technique et biographique de l'individu). Un Tchècoslovaque (comme on dit à l'époque) inconnu de chez inconnu. Pas pour longtemps…


* Personnage (et historien) incontournable de toute l'histoire des Jica, d'Annecy et du cinéma d'animation mondial depuis 1960.

jeudi 12 juillet 2012

1989 : Disney

de persona non grata…

Dans les première années du festival il n'était pas question de rendre un quelconque hommage à l'oncle Walt, alors que dans les années 50 ce n'était que rébellion stylistique contre les idées bien ancrées du Studio de Burbank. La Upa avec ouvert la brèche suivie par l'Europe de l'Est don la Yougoslavie avec sa célèbre "école" de Zagreb. De partout de nouveaux graphisme surgissaient. 
Le festival d'Annecy ne pouvait que promouvoir ces  mérite d'être découverts. A mort le style en "O".
Sans trop m'avancer, il me semble que les rares apparitions de courts signés Disney ne furent possibles que dans le cadre de rétrospectives historique. Mickey et son incontournable Steamboat Willie ne pouvait être ignoré faisant plus que partie de l'histoire du 7ème Art bis.
En 1983, coup de théâtre au théâtre, Tim Burton présente son court-métrage Vincent produit par The Walt Disney Production. Une merveille en noir et blanc et en marionnettes. L'anti Walt si l'on veut.

… à  V.I.P.
Il faut attendre 1989 pour que la société hollywoodienne soit invitée pour un hommage, une rétrospective et une exposition. L'événement est d'importance car la délégation américaine est menée par Peter Schneider (Senior Vice-Président pour la production de longs-métrages), Don Hahn (producteur de Rogger Rabbit et du La Belle et la bête en cours de réalisation), pour les plus "importants"… 
Tout cela ne c'est pas pas fait d'un simple coup de fil. On pourrait dire à l'arrache. Visite sur place, contacts, courriers, etc. Jean-Luc Xiberras avait, entre autre, comme qualité d'être pugnace dans ses idées. Le plus important festival au monde du cinéma d'animation ne pouvait ignorer le plus grand Studio... Il fallait le faire venir, ce qui fut fait en cette année de bi-centenaire.

Peter Schneider, Roy Disney and Jeffrey Katzenbergtake. © Disney Enterprises.

Cette première tentative fut suivie de beaucoup d'autres essais transformés. Projections sur grand écran sur le Pâquier (Blanche-neige, Fantasia…), venues de Joe Grant (hommage en 1998 où il fête ses 90 ans*), de Roy Disney (président du Jury en 2000), projections de Destino (Le film de Dali, plutôt ennuyeux), Fantasia 2000, Stand au Mifa, courts-métrages en compétition,etc. etc.


Runnaway Brain, (Mickey perd la tête) 1995, réal. Chris Bailey; 
Destino, 2003 (commencé en 1946), réal Dominique Monfery.





1971-81 : Picnics

pause dinatoire
Tradition d'Annecy, reproduite dans beaucoup de festivals (Zagreb, Ottawa, Hiroshima…) qui consiste à inviter des personnalités, triées sur le volet, à une "Party"… mais sans Peter Sellers. Dommage.
L'élite est donc conviée la veille, les casiers étant déjà une institution (qui disparaît en 2010, textos obligent…) afin de communiquer entre les festivaliers. Le carton-laisser-passer est LE bristol convoité à prix d'or. Il est vrai que le moment est exceptionnel, car loin du casino et du centre ville, c'est le moment et l'endroit où l'on peut rencontrer les invités de marque : réalisateurs, producteurs, animateurs… en toute convivialité.
La liste des invités est gérée par la direction du festival. Inutile de râler ou de supplier, c'est rédhibitoire ; la liste est clause. Il va falloir jouer au plus fin, et faire intervenir les relations. Ainsi une année (1977 ?), Paul Grimault me fit monter dans le car pour la grande excursion.
Une autre année (1981 ?, je suis invité en bonne et due forme. Secrétaire de l'Afca, je ne pouvais être "ignoré"). L'aventure débute par une balade sur le lac, sans problème, pour s'achever sous un orage comme Annecy en a le secret, vers Sevrier où un buffet campagnard gargantuesque nous attend à l'abri sous des tentes. 
Friture du lac à volonté... et rhume à la clé.


© http://www.flickr.com/photos/fabriceh_com


En 83, Changement de cap, et restrictions budgétaires obligent, la vadrouille est abandonnée au grand dam de certains festivaliers habitués à cette journée "récompense", une quasi institution bénie pas l'Asifa. Un premier désaccord avec la nouvelle direction annécienne. Au fil du temps on oubliera cette sauterie et en se portant tout aussi bien.

1987 : Look

l'image se modernise…

Page juste pour les yeux. Je n'ai pas encore eu le temps de la commenter.

En 83 j'avais osé et lancé un changement mais ce n'était pas gravé pour autant dans le marbre. L'édition 85 est graphiquement triste. Lenica, proposé (par qui ?) pour dessiner la nouvelle identité graphique a pondu du Lenica mais avec toute la noirceur qui lui était intérieure. "L'ouverture", oui mais pas trop.

lundi 9 juillet 2012

1980 (?) : un projet

et rien d'autre ?

… et suivent 7 pages* qui développent ce projet, budget prévisionnel à l'appui. Mais qui est à l'origine de ce "Centre de l'animation" et qui pourrait nous renseigner un peu plus à son sujet ? Des suites données ? Il se situerait autour des années 80.


Côté associations (type 1901), en France, on est les rois et pour les fous furieux d'acronymes (très utiles dans les mots croisés) ils sont servis : Fifa, Jica, Mifa, Rica, Afda, Afca, Asifa, Bilifa, etc.


* Si vous me le demandez gentiment je peux les scanner et ses mette en ligne...

1978 : InfoAfca

Rions un peu…
"Fiche anthropométrique de l'animateur parue dans Back Stage*", © Info Afca Circa déc. 1978. 
* Revue américaine sur le cinéma d'animation maintenant disparue.

samedi 7 juillet 2012

2012 : Absence

Mon grand vide
Absent cette année. Heureusement grâce à Facebook j'ai pu garder des contacts et être tenu informé quotidiennement. Après 40 ans de fidélité j'ai été contraint à décliner d'y participer cette année. Avec un peu de chance je vais me rattraper à Espinho (Cinanima, Portugal du 12 au 18 novembre 2012) en novembre prochain. 
Année charnière puisque Serge Bromberg, après 13 ans de bons et loyaux services, raccroche. On peut le comprendre. Marcel jean, un Québécois, va donc avoir la lourde de charge de la direction artistique. 
Si notre décompte est bon c'est le sixième (sans trop chipoter sur les titres qui ont changé au fil des ans et des éditions).
Passage de pouvoir dans la bonne humeur et sans y mettre les gants (à 4 doigts bien sûr)